mardi 19 novembre 2013

Opération lose-lose pour le patrimoine ixellois ?

Ce mercredi 20 novembre passe en Commission de concertation la demande de permis pour la restructuration de l’îlot de la Maison communale d’Ixelles. Ce projet communal prévoit la démolition de quatre maisons historiques rue du Viaduc (n° 16 à 22) et leur remplacement par un immeuble administratif.

Pourtant ces élégantes maisons du XIXe siècle constituent un ensemble néo-classique cohérent (inscrit à l'inventaire régional du patrimoine), typique de l’urbanisation originelle du quartier. Il est d’autant plus intéressant de préserver ces maisons que le style néo-classique est particulièrement présent dans le bâti ancien d’Ixelles et constitue en grande partie l’image de marque de la commune.

L'ensemble néo-classique des 16 à 22 rue du Viaduc (© MRBC-DMS)

En période de crise du logement, il paraît regrettable de démolir des maisons historiques qui, par leur typologie, pourraient aisément être rénovées en une douzaine de logements. Par ailleurs, ce ne sont pas les bureaux vides susceptibles d’accueillir les extensions de l’administration communale qui manquent à proximité. On pense en particulier aux anciens bureaux de Solvay situés à un jet de pierre, rues du Prince Albert et du Prince Royal. Ces bâtiments de bureaux de grande qualité patrimoniale sont, pour leur part, actuellement vides.

L'ancien siège de la société Solvay, rue du Prince Albert (© MRBC-DMS)

Dès lors, ne serait-il pas plus judicieux de simplement rénover les maisons de la rue du Viaduc pour retrouver leur affectation en logement tandis que le siège administratif de Solvay, conformément à sa typologie historique, accueillerait les bureaux communaux ? Pour Pétitions-Patrimoine, il s’agirait là d’une opération win-win alors que le projet actuel s’apparente à une opération lose-lose en terme de préservation du patrimoine.

dimanche 15 septembre 2013

Un survivant du Quartier Léopold

Face au square Frère-Orban, au 40 rue de l’Industrie, se trouve un bel hôtel de maître de style classique. C'est un des rares bâtiments encore debout représentatif de la première urbanisation du Quartier Léopold, quartier bourgeois construit à partir de 1840 en vue de « l’agrandissement et l’embellissement de Bruxelles ». La grande majorité des bâtiments d’origine du quartier ont étés progressivement démolis, en particulier depuis les années 1950-1960 qui ont entamé sa mutation en zone essentiellement administrative. Aujourd’hui, il accueille la plupart des bureaux des institutions européennes et toute la pression immobilière qui l’accompagne. Dans ce contexte, le bâtiment de la rue de l'Industrie est un « survivant » et, avec une centaine d’autres bâtiments répartis sur Bruxelles et Ixelles, est inscrit à l’inventaire légal du Quartier Léopold. Malheureusement, l’inscription à cet inventaire ne constitue pas, en soi, une protection. Au mieux s’agit-il d’une forme de « sonnette d’alarme » en cas de demande de permis.

L'élégant hôtel de maître au 40 rue de l'Industrie
Selon des riverains (oui, il y a encore des habitants dans le quartier !), l’hôtel de maître posséderait une décoration remarquable et serait même pourvu d’un petit théâtre, lui-aussi remarquable.

Malheureusement, le bâtiment est victime d’un abandon prolongé depuis plusieurs années. Aux dernières nouvelles, il aurait été mis en vente à la mi-2009 mais, depuis lors, il reste vide. Cet état est préoccupant car le manque d’entretien risque d’amener à une détérioration des éléments intérieurs remarquables. Et ce genre de dégradation risque à son tour de déboucher sur une demande de permis d’urbanisme de rénovation « lourde », voire carrément de démolition.

La porte surmontée du balcon. On notera le motif de ferronerie qui se répète aux fenêtres

Vu les qualités indéniables et reconnues de ce bâtiment, Pétitions-Patrimoine a dès lors demandé à la Région bruxelloise d’entamer une procédure de classement du bâtiment. Parallèlement, nous avons demandé à la Ville de Bruxelles de dresser le constat d’abandon afin de mettre en œuvre la taxe sur les immeubles abandonnés, dans l’espoir d’inciter le propriétaire à entretienne à nouveau son bien comme il le mérite et à lui trouver un occupant, meilleur gage d’un entretien continu du bien.

samedi 1 juin 2013

La pétition pour les prisons est déposée

Ca y est : la demande de classement par pétition des deux grandes prisons bruxelloises a été déposée auprès de l’administration il y a peu. Nous vous remercions pour vos signatures et les efforts fournis pour leur collecte.

Avec ce dépôt, nous voulons mettre l’enjeu patrimonial sur la table des décideurs bruxellois avant toute décision relative aux nouveaux projets sur le site. Pour ne pas faire un remake de la saga Music City à Tour & Taxis.

Rappelons que le double complexe carcéral de St-Gilles (construit en 1878-1884) et de Forest (construit en 1901-1910) a une valeur exceptionnelle et unique en Europe. Le déménagement des prisonniers vers la nouvelle prison de Haren (prévue pour 2016) laisse planer le doute sur l’avenir de ce site et de son riche patrimoine.

A Saint-Gilles, l'entrée de la prison marque le paysage

Notons que l’intérêt des sites va donc bien au-delà des châtelets d’entrée de la prison de St-Gilles dont le gouvernement bruxellois vient d’entamer, ce 7 mars 2013, la procédure de classement. Notre demande vient donc à point pour compléter la protection patrimoniale de l’ensemble. En réponse à une question parlementaire, Charles Picqué reconnaissait d’ailleurs « ne pouvoir imaginer que le classement se limitera à ce qui est en cours de procédure, c’est à dire l’entrée principale » (question d’Alain Maron en commission de l’aménagement du territoire, le 20 mars 2013).

Une partie de la structure remarquable du noyau centrale de la prison de St-Gilles

Pour Pétitions-Patrimoine, il est nécessaire que des décisions soient rapidement prises, en vue  d’une protection large du patrimoine de ces sites. En effet, le déménagement des prisons et la ré-affectation des sites concernés recèlent des intérêts financiers gigantesques. Par ailleurs, il est très probable que les différents acteurs impliqués (Communes, Région, Etat fédéral...) n’aient pas des intérêts convergents. Dès lors, de nombreuses décisions risquent de se prendre dans la précipitation et d’échapper au débat public. Il paraît nécessaire d’éviter un scénario à la Tour & Taxis dans les années 1990, où certains politiques s’étaient déclarés favorables au projet de Music City sans tenir compte de l’exceptionnel patrimoine du site, ce qui a englué le dossier pendant des années. Pour éviter un semblable fiasco, l’étude patrimoniale du site doit être faite avant toute décision d’affectation et de construction, ceci de façon indépendante. Ensuite, le classement des éléments de valeur permettra de fixer un cadre juridiquement solide pour la définition des affectations et des projets qui devront s’y conformer.

Aujourd’hui, une vision urbanistique moderne doit voir le patrimoine exceptionnel des prisons comme une aubaine pour le développement et la mise en valeur de ces sites.

Partout, le soin du détail (prison de Forest)


vendredi 31 mai 2013

Démolition d'un Dewin repoussée

Nous avions récemment réagi à la demande de démolition de l’annexe à l’ancienne clinique du Dr Verhoogen, rue Marie-Thésèse à Saint-Josse (voir ci-dessous). Rappelons que le projet prévoyait une forte densification du bâti par la rénovation partielle de l’ancienne clinique au n° 100-102 et la démolition/reconstruction de son annexe au n° 98, deux bâtiments construits par Jean-Baptiste Dewin en 1907 et 1920-1921.

La demande de permis d’urbanisme est passée en Commission de concertation le 6 juin dernier et nous avions réagis contre ce projet lors de l’enquête publique en demandant, notamment, que soit envisagé le classement du site au vu de son intérêt et de l’importance de son architecte.

Heureusement, la Commission de concertation a remis un avis défavorable (téléchargeable ici) à la demande de permis, se basant sur des arguments de patrimoine mais aussi de densification excessive de l’îlot et de distinction ambiguë entre le logement et l’hôtel. Alors que l'intérêt des bâtiments est aujourd'hui reconnu, il serait souhaitable qu'une mesure de protection (classement) vienne confirmer la volonté de préserver ce patrimoine sur le long terme et éviter de voir revenir de nouvelles demandes de démolition plus ou moins modifiées.

Le bâtiment du 98, rue Marie-Thérèse (Jean-Baptiste Dewin, 1920-1921)

samedi 4 mai 2013

Un Dewin méconnu menacé

Jusqu’au 6 mai, est à l’enquête publique une demande de « Transformation d’une ancienne clinique en hôtel » à Saint-Josse (rue Marie-Thérèse 98 – 102). Celle-ci cache en fait la démolition d’un bâtiment remarquable, une superbe réalisation du célèbre architecte Art Nouveau et spécialiste des établissement hospitaliers : Jean-Baptiste Dewin. Le projet prévoit la rénovation du n° 102 mais le n° 98 est voué à la démolition. Ce bâtiment atypique date de 1920-1921 et est une extension de la clinique privée du Dr Verhoogen construite, elle aussi, par Dewin en 1907 juste à coté aux 100-102. Pour nous, une telle démolition est impensable car ce bâtiment mérite le classement !


Le 98, rue Marie-Thérèse

Le bâtiment est implanté en longueur, face à la cour arborée (© MRBC-DMS, 1993-1995)

L’architecte, « Jean-Baptiste Dewin, (1873-1948) se révélera peut-être le plus original des architectes de l’Art Nouveau belge après Horta et Hankar », dixit Jean Morjan in L’Académie et l’Art Nouveau, 1996. En effet, l’architecture de Dewin, d’un style géométrique dénué de toute distraction décorative et influencé par le japonisme (notamment en ce qui concerne la division des fenêtres), Paul Hankar et la Sécession Viennoise, se révèle aujourd’hui comme un précurseur direct de l’Art Déco. Fait rare, Dewin a ainsi construit essentiellement dans un style très cohérent depuis ses débuts en 1898 jusqu’aux années 1930. La sobriété de ses façades traduit les principes fondateurs de l’Art Nouveau (influencé par le mouvement Arts and Crafts anglais et le japonisme) et suit le message véhiculé par Victor Horta qui plaida en faveur de façades sobres, l’exubérance décorative étant réservée aux intérieurs.

Jean-Baptiste Dewin, pionnier de l’Art Nouveau et de l’Art Déco est un architecte très important réalisant une sorte de synthèse et une passerelle entre ces deux styles. Plusieurs de ses œuvres sont aujourd’hui classées. Formé notamment par Georges Hobé, il fut président de la Société Centrale d’Architecture (la SCAB) et du Xe congrès International des Architectes. Des figures incontournables de l’Art Déco et du modernisme bruxellois tels Louis Herman De Koning, Jean-Jules Eggerickx, Jacques Obozinski, François Van Meulecom ont été stagiaires chez Dewin. Il s’est spécialisé dans la construction d’hôtels de maître, de cliniques (dont l'Institut chirurgical Berkendael, place Brugmann) et de bâtiments publics (dont la Maison Communale de Forest, classée). Nous devons malheureusement déplorer la démolition de son chef-d’œuvre Art Déco, la rédaction et l’imprimerie de Het Laatste Nieuws, boulevard E. Jacqmain, au début des années 1980.

L'ancien Institut chirurgical Berkendael (© MRBC-DMS, 2006)
L'ancien Institut pour le traitement des maladies des yeux (© MRBC-DMS, 1994)

Spécialiste des cliniques et établissements hospitaliers, il construisit en 1903 pour le docteur Depage une clinique 29 place Brugmann (Institut chirurgical Berkendael). Il réalisa ensuite neuf constructions hospitalières dans la capitale : l'institut ophtalmologique, rue des Vétérinaires, 23 (1912) ; l’Institut pour le traitement des maladies des yeux, avenue de Tervueren 68 (1912) ; l'Ecole belge d'infirmières, rue de l'Ecole (1913) ; la Polyclinique dentaire du Dr Rosenthal, chaussée d'Etterbeek 166 (1913) ; l'Institut Longchamp, avenue Winston Churchill 255 (1914) et la Clinique du Dr Verhoogen, rue Marie Thérèse 98 (1921). Sa carrière est couronnée par la construction de l'hôpital Saint-Pierre, rue Haute (1926-32), où sa vision rationnelle de l'architecture hospitalière aboutit à la conception d'une clinique adaptée à la médecine moderne et qui s'inscrit parfaitement dans le tissu urbain.

Rue Marie-Thérèse : la porte d'entrée

Rue Marie-Thérèse : détail de la corniche

Le petit bâtiment de la rue Marie-Thérèse, représentatif de son style soigné, présente une typologie particulière par son implantation en longueur, perpendiculaire à la rue. Il possède une architecture très intéressante ainsi que des éléments décoratifs remarquables (vitraux, ferronneries, boiseries). Il est actuellement utilisé comme logement et, selon certains anciens habitants, des éléments décoratifs d’origine pourraient encore être présents à l’intérieur. Pour la petite histoire, c’est là que le fameux peintre symboliste Fernand Khnopff est décédé en 1921. Pour Pétitions-Patrimoine, avant tout projet visant à transformer (et à fortiori à démolir) le bâtiment, il est indispensable que des experts du service des Monuments et Sites visitent ce lieu au plus vite afin d’en proposer le classement sans attendre.

dimanche 17 février 2013

Pétition pour les prisons de Forest et St-Gilles

Note : La pétition est cloturée et a été déposée à l'administration. Il n'est plus nécessaire de nous renvoyer des signatures. Merci pour votre aide.

Avec le déménagement prévu des prisons de Saint-Gilles et Forest à Haren, cela fait quelques temps que nous nous inquiétons du sort des bâtiments de ces deux prisons historiques une fois le transfert des détenus effectué. Notre inquiétude est d’autant plus grande que les déclarations des responsables politiques ne sont pas très claires à ce sujet. Va-t-on tenter de valoriser les terrains au maximum en faisant à peu près table rase des bâtiments ? Ou bien une véritable réflexion sur l’intérêt, la protection et la ré-affectation de ce patrimoine va-t-elle avoir lieu préalablement ?

L’échéance du transfert des détenus n’est pas proche vu que le projet de construction de la prison de Haren est encore au stade de la définition du programme. Cependant, l’absence de débat public ou d’annonce sur l’avenir des prisons historiques de St-Gilles (construite en 1878-1884) et Forest (construite en 1901-1910) est plutôt inquiétant. Va-t-on une fois de plus mettre la charrue avant les bœufs et vendre les bâtiments et voir des appels à projets apparaître avant qu’une simple étude du patrimoine présent ait même eu lieu ?

Pour palier à cela, Pétitions-Patrimoine a décidé de lancer une pétition de classement pour le site des deux prisons de St-Gilles et Forest.

L'intérêt des prisons

L'entrée de la prison de St-Gilles (carte postale ancienne)

Du point de vue architectural et urbain, force est de constater la valeur exceptionnelle du double complexe carcéral de Saint Gilles (1878-1884) et  de Forest (1901-1910). Notons tout d’abord que l’enfilade des deux prisons, prévue dès le départ par Victor Besme au sein de son Plan d’ensemble pour l’extension et l’embellissement de l’agglomération bruxelloise (1866) constitue un cas d’école unique en Europe. La vétusté et l’impopularité de l’ensemble joue hélas en sa défaveur et en occulte les valeurs intrinsèques. La qualité est pourtant réellement au rendez-vous  et ne se limite pas qu’aux seuls « châtelets d’entrée ».  Loin de là. Comme bon nombre d’édifices érigés au XIXe siècle, les architectes Joseph Jonas Dumont, François Derré (St-Gilles) et Bouckaert (Forest) se sont appliqués à donner à leur projet une véritable cohérence d’ensemble. Evoquant l’architecture religieuse ou militaire tardo-médiévale, un style gothique de pierre, de fer et de verre, accompagne quiconque pénètre dans les prisons depuis l’entrée jusqu’au cœur des édifices. Une véritable scénographie architecturale, subtile et savante associe l’esthétique et la symbolique à la modernité et l’efficacité du programme.

Vue sur la partie centrale de la prison de St-Gilles

Chacun des deux complexes adopte un plan rayonnant : cinq branches à St Gilles, quatre à Forest. Ce plan caractéristique du système cellulaire s’inspire de principes développés par d’imminents criminologues anglais et américains de l’époque et dont la prison de Pentonville en Angleterre constituait l’archétype. Au centre du complexe St-Gillois, la plus grande prison du pays, trône l’imposante chapelle. Celle-ci, implantée sur le point le plus haut de la commune, est exceptionnelle tant par ses proportions et ses volumes que par son plan centré particulier.


La prison de Forest

A Forest la chapelle occupe aussi le centre de la prison. Un très bel éventail de grandes fenêtres ogivales marque également son emplacement à la réunion des cinq ailes, au cœur de l’édifice. Si le portail massif de St Gilles fait référence au style Tudor d’origine anglaise, vingt ans plus tard l’architecte Bouckaert préféra s’inspirer de l’architecture brabançonne pour l’élévation des élégantes façades de la prison de Forest. Cet ensemble, qui fait penser, à s’y méprendre, à un beau manoir du XVIe siècle, et malgré qu’il ne profite pas du même dégagement que la façade de la prison de St Gilles, n’en est pas moins plastiquement très abouti.

L'intérieur de la chapelle de la prison de Forest conserve des éléments de grande qualité

Vue aérienne du centre de la prison de Forest (© 2013 BLOM © 2013 Microsoft Corporation)

Pourquoi classer ?

Sans doute y a-t-il sur ces sites des bâtiments et aménagements plus récents qu’il ne faudrait pas maintenir mais, faute d’accès facile derrière les murs (on comprend pourquoi), il est difficile de se faire une idée précise de ce qui vaut la peine d’être conservé et de ce qui pourrait disparaître.

C’est justement pour avoir cet inventaire et étude précise du patrimoine intéressant des sites que nous lançons cette pétition. Pour que le débat sur la qualité et le maintien de ce vaste patrimoine soit ouvert et public. En effet, depuis la modification du CoBAT en 2009, la portée de la pétition de classement a été largement réduite, la Région n’ayant plus aucune obligation d’ouvrir une procédure de classement. L’expérience récente de la salle Vermeulen est là pour le confirmer. Toutefois, dans le cas présent, la pétition garde l’intérêt d’obliger à ce que la CRMS rende un avis sur la demande de classement et, donc, sur l’intérêt du patrimoine présent. Une étude de ce patrimoine devra donc avoir lieu et pourra être rendue publique. De plus, le Gouvernement régional devra aussi se prononcer publiquement sur le classement. Il y aura donc un débat qui pourra être rendu publique sur la manière dont l’autorité régionale compte prendre en compte le patrimoine sur ces sites, ceci, avant qu’ils soient vidés.

Signer et faire signer la pétition

La feuille de pétition au format PDF est téléchargeable en cliquant ici

Les instructions pour la remplir se trouvent en page 2 du document. Rappelons qu’il est impossible de réaliser une pétition conforme au CoBAT par voie électronique (pas de signature en ligne). Dès lors, il faut impérativement imprimer les feuilles de pétition, les faire remplir à la main et nous les renvoyer avant la fin mars à :

Pétitions-Patrimoine
Rue du Marteau 19
1000 Bruxelles


Merci d’avance pour vos efforts.

dimanche 27 janvier 2013

A l'abandon - 07

La série « A l’abandon » a pour but de mettre en lumière certains bâtiments laissés manifestement à l’abandon depuis quelques temps. Il ne s’agit pas spécialement de bâtiments pour lesquels Pétitions-Patrimoine a entrepris une action spécifique, bien que, si c’est le cas, nous l’indiquerons. Il ne s’agit pas non plus toujours de bâtiment faisant l’objet d’une menace directe. Non, il s’agit, ici, de dresser un constat et de se demander pourquoi des bâtiments d’une telle qualité architecturale sont laissés anormalement vides pendant plusieurs mois ou années.

Si vous même, vous connaissez un cas d'immeuble de qualité laissé à l'abandon, n'hésitez pas à nous en faire part. Contactez-nous

Rue de la Gouttière 17 et 19 à Bruxelles

Derrière le bâtiment massif de la FMSB (angle rues du Midi et des Bogards) se trouve la petite rue de la Gouttière. Cette rue très ancienne (probablement XIVe siècle) a conservé trois maisons à pignons traditionnelles. Ces maisons datent du XVIIe siècle, avec, parfois, quelques légères transformations au XIXe siècle.

Malheureusement, deux de ces maisons sont vides à l'abandon depuis plusieurs années. L'état de celle au n° 17 est particulièrement préoccupant avec ses entrées murées et plusieurs carreaux cassés. Il semble y avoir eu des débuts de travaux au n° 19 mais, aujourd'hui, elle est bel et bien vide et sa façade est en mauvais état.

De gauche à droite, les 19 et 17 rue de la Gouttière à Bruxelles

L'état inquiétant du n° 17

Détail des deux pignons

Dans la même série, voir aussi :
A l'abandon - 01 (boulevard Wahis, 35)
A l’abandon - 02 (boulevard Jaspar 102 et 103)
A l’abandon - 03 (chaussée d’Alsemberg 323)
A l'abandon - 04 (rue Paul Devigne 5)
A l’abandon - 05 (chaussée de Wavre 308 – Maison Hap)
A l’abandon - 06 (rue Lambert Crickx 14)

Permis délivré pour la salle Vermeulen

Ca y est, la Commune de Schaerbeek a délivré le permis d’urbanisme pour la transformation de la salle Vermeulen en appartements. Cette salle des fêtes remarquables avait été l’objet de notre dernière pétition de classement en 2012. Malgré l’avis favorable de la Commission Royale des Monuments et des Sites (CRMS), le gouvernement régional avait rejeté la demande de classement ouvrant la voie au projet privé soutenu par la Commune.

Si, dans son arrêté de non-classement, la Région avait bien émis quelques recommandations pour le maintien de certains éléments, le permis délivré ouvre la voie à la démolition de l’intéressante maison à front de rue et à la perte de la salle comme équipement collectif pour le quartier.

Le plus inquiétant dans ce dossier est au final la manière dont ont été traitées les demandes de habitants mobilisés en masse pour la sauvegarde de la salle et, ce, tant en ce qui concerne le rejet de la pétition de classement que lors de la Commission de concertation pour laquelle les plans définitifs n’étaient pas consultables.

Le permis d’urbanisme est téléchargeable sur le site d’IEB à cette adresse :


Détail de la charpente métallique de la salle

La maison condamnée au 19, rue Goossens