Comme indiqué dans notre article précédent, nous avons interrogé par écrit la Ministre de tutelle de la SDRB quant à la possibilité « de déplacer légèrement la voirie, de l’ordre de 4 mètres […], modification, de plus, recommandée par le rapport d’incidence ». Que nous répond-elle ?
Son courrier nous dit en gros que la nouvelle voirie démolira une partie du bâtiment et que, dès lors, cela ne vaut plus la peine de garder le reste du bâtiment. Elle semble donc ne pas avoir compris notre question et a répété l’argumentation servie au Parlement bruxellois à Serge de Patoul qui s’inquiétait lui aussi de la destruction de l’œuvre de Saintenoy.
Soucieux de réparer cette incompréhension, nous avons, dès la réception de cette réponse, pris notre téléphone afin de reformuler oralement notre question. Le Cabinet nous a, très gentiment, répété que oui, c’était dommage mais que bon, voilà, le projet était un équilibre entre une partie « activités économiques » et une partie « logements ». Le hic serait que la nouvelle voirie va servir de séparation entre ces deux parties. Devant notre manque de compréhension du problème, notre interlocuteur nous fait part du calcul suivant : « un recul de 4 mètres fois 100 mètres (la longueur de la nouvelle voirie) égale 400 mètres carrés qui passeraient d’une fonction à l’autre. », CQFD.
Il apparaît ainsi que le Cabinet Huytebroeck ne semble pas avoir (bien) lu l’étude d’incidence soumise à l’enquête publique lors de la demande de permis de lotir. Comme nous (on n’a rien inventé), l’étude préconise l’adaptation du tracé de la nouvelle voirie pour préserver l’ancien bâtiment RTT. Or, la proposition incluse dans l’étude d’incidence montre bien que la modification du tracé de la voirie (léger changement d’angle et adaptation du carrefour avec la rue de Molenbeek) n’a qu’un impact négligeable sur la surface dévouée à la zone d’activités économiques. On lira utilement à la page 127-128 de l’étude : « Cette hypothèse nécessite une adaptation du tracé de la voirie projetée à hauteur du bâtiment. Une simplification de la voirie (suppression du stationnement latéral et réduction des trottoirs à 1,5 mètres) permet une configuration du carrefour rationnelle. Elle nécessite toutefois de prévoir un trottoir dans la partie "expansion économique" (Green Bizz)». Comme on peut le voir sur le schéma, ce morceau de trottoir ne devrait « mordre » qu’une poignée de m2 de la zone Green Biz… pas de quoi fouetter un chat (où abattre un bâtiment de qualité en bon état). Sans compter que, si on le souhaite, il est parfaitement possible de réaffecter la partie basse de l’ancien immeuble RTT en une fonction « économique ».
Son courrier nous dit en gros que la nouvelle voirie démolira une partie du bâtiment et que, dès lors, cela ne vaut plus la peine de garder le reste du bâtiment. Elle semble donc ne pas avoir compris notre question et a répété l’argumentation servie au Parlement bruxellois à Serge de Patoul qui s’inquiétait lui aussi de la destruction de l’œuvre de Saintenoy.
Soucieux de réparer cette incompréhension, nous avons, dès la réception de cette réponse, pris notre téléphone afin de reformuler oralement notre question. Le Cabinet nous a, très gentiment, répété que oui, c’était dommage mais que bon, voilà, le projet était un équilibre entre une partie « activités économiques » et une partie « logements ». Le hic serait que la nouvelle voirie va servir de séparation entre ces deux parties. Devant notre manque de compréhension du problème, notre interlocuteur nous fait part du calcul suivant : « un recul de 4 mètres fois 100 mètres (la longueur de la nouvelle voirie) égale 400 mètres carrés qui passeraient d’une fonction à l’autre. », CQFD.
Il apparaît ainsi que le Cabinet Huytebroeck ne semble pas avoir (bien) lu l’étude d’incidence soumise à l’enquête publique lors de la demande de permis de lotir. Comme nous (on n’a rien inventé), l’étude préconise l’adaptation du tracé de la nouvelle voirie pour préserver l’ancien bâtiment RTT. Or, la proposition incluse dans l’étude d’incidence montre bien que la modification du tracé de la voirie (léger changement d’angle et adaptation du carrefour avec la rue de Molenbeek) n’a qu’un impact négligeable sur la surface dévouée à la zone d’activités économiques. On lira utilement à la page 127-128 de l’étude : « Cette hypothèse nécessite une adaptation du tracé de la voirie projetée à hauteur du bâtiment. Une simplification de la voirie (suppression du stationnement latéral et réduction des trottoirs à 1,5 mètres) permet une configuration du carrefour rationnelle. Elle nécessite toutefois de prévoir un trottoir dans la partie "expansion économique" (Green Bizz)». Comme on peut le voir sur le schéma, ce morceau de trottoir ne devrait « mordre » qu’une poignée de m2 de la zone Green Biz… pas de quoi fouetter un chat (où abattre un bâtiment de qualité en bon état). Sans compter que, si on le souhaite, il est parfaitement possible de réaffecter la partie basse de l’ancien immeuble RTT en une fonction « économique ».
En réalité, nous pensons nous trouver face au cas, récurant à Bruxelles, du projet immobilier qui a été pensé en chambre sans tenir compte du bâti existant. Un projet qui nous semble malgré tout amendable avec un peu de bon sens pour en améliorer l’aspect « développement durable » puisqu’on conserverait un important patrimoine architectural en bon état (selon l’étude d’incidence du projet). Mais, suite à la réponse du Cabinet Huytebroeck un doute nous étreint : la vision du monde qu’il révèle considérerait-t-il les lignes droites comme un élément indépassable du projet ? La vision du Baron Hausmann et du panoptique doivent-ils forger la vision de la ville pour les siècles à venir ?
Allez, un petit effort d’imagination et une petite courbe, un petit tournant pour sauver un bâtiment, ce ne devrait pas être si compliqué à mettre en œuvre !
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